Wednesday 10 May 2017

Herald / Hérauts d'Armes / VIDEO:State Opening Of Parliament (1960)



A herald, or, more correctly, a herald of arms, is an officer of arms, ranking between pursuivant and king of arms. The title is commonly applied more broadly to all officers of arms.

Heralds were originally messengers sent by monarchs or noblemen to convey messages or proclamations—in this sense being the predecessors of the modern diplomats. In the Hundred Years' War, French heralds challenged King Henry V to fight. During the Battle of Agincourt, the English herald and the French herald, Montjoie, watched the battle together from a nearby hill; both agreed that the English were the victors, and Montjoie provided King Henry V, who thus earned the right to name the battle, with the name of the nearby castle.

Like other officers of arms, a herald would often wear a surcoat, called a tabard, decorated with the coat of arms of his master. It was possibly due to their role in managing the tournaments of the Late Middle Ages that heralds came to be associated with the regulation of the knights' coats of arms. Heralds have been employed by kings and large landowners, principally as messengers and ambassadors. Heralds were required to organise, announce and referee the contestants at a tournament. This science of heraldry became increasingly important and further regulated over the years, and in several countries around the world it is still overseen by heralds. Thus the primary job of a herald today is to be an expert in coats of arms. In the United Kingdom heralds are still called upon at times to read proclamations publicly; for which they still wear tabards emblazoned with the royal coat of arms.

There are active official heralds today in several countries, including the United Kingdom, the Republic of Ireland, Canada, and the Republic of South Africa. In England and Scotland most heralds are full-time employees of the sovereign and are called "Heralds of Arms in Ordinary". Temporary appointments can be made of "Heralds of Arms Extraordinary". These are often appointed for a specific major state occasions, such as a coronation. In addition, the Canadian Heraldic Authority has created the position of "Herald of Arms Emeritus", with which to honor long-serving or distinguished heraldists. In Scotland, some Clan Chiefs, the heads of great noble houses, still appoint private officers of arms to handle cases of heraldic or genealogical importance of clan members, although these are usually pursuivants.















Chez les Grecs, ils sont appelés κήρυκες / kếrukes et chez les Romains fetiales, mais rien ne permet de prouver qu'il existe un lien entre ces officiers et les hérauts qui apparaissent au Moyen Âge. Ce lien semble avoir été créé au xve siècle par les hérauts eux-mêmes afin de prouver l'ancienneté et la noblesse de leur office à une période où celui-ci était remis en cause.

Apparue vraisemblablement au xiie siècle (on relève une mention tirée de Chrétien de Troyes datant de la fin du xiie siècle), les hérauts d'armes sont intimement liés au développement de l'héraldique.

Issus des rangs des jongleurs et ménestrels, les officiers d'armes se spécialisèrent dans les tournois, les joutes ou encore les pas d'armes. Ils les annonçaient, y menaient les chevaliers et les commentaient. À l'origine, ils n'étaient pas liés à un noble en particulier et menaient une vie d'errance, contribuant ainsi au renom de divers chevaliers. Ils relataient leurs faits d'armes partout où ils se rendaient. Ce rôle eut une influence notable sur l'office. En effet, toute l'organisation du groupe est liée aux tournois. Tout d'abord la distinction des officiers selon leurs marches d'armes correspond aux divisions territoriales des groupes de chevaliers dans les tournois. Ensuite, la hiérarchie de l'office d'armes est également assujettie, du moins sur le plan symbolique, à la chevalerie et aux tournois. En effet, comme le rappelle Olivier de la Marche dans ses mémoires, il faut sept ans à un poursuivant d'armes pour pouvoir devenir héraut. Cette durée correspond au temps nécessaire à un écuyer pour devenir chevalier.

L'âge d'or
Ce rôle en matière de tournois fit d'eux des experts en blasons, ce qui leur permit d'avoir des fonctions militaires officialisées au début du xive siècle comme le montre l'ordonnance prise par Philippe le Bel en 1306 sur le gage de bataille. En effet, il n'y avait pas d'uniforme dans l'ost féodal, et les combattants ne se reconnaissaient que par les armoiries figurant sur les bannières, les pennons ou les écus. La connaissance des blasons acquise en fréquentant les tournois permettait aux officiers d'armes de reconnaître rapidement les protagonistes et de saisir le déroulement des batailles. Ceci les rendait fort précieux, notamment au xiiie siècle où les armoiries se sont individualisées. Ainsi, ils se fixèrent auprès de seigneurs en conservant certaines spécificités héritées de leur ancien statut d'errant, par exemple des fonctions de messageries et d'annonces facilitées par les immunités dont ils jouissaient (en particulier le droit de circuler librement partout où ils se rendaient). Ils acquirent aussi de nouvelles compétences, notamment dans la définition des règles en matière d'héraldique et la composition des armoriaux.

Selon les contemporains, le xve siècle est une période de crise pour l'office d'armes. Sans doute, le droit reconnu au moindre capitaine de s'attacher les services d'un poursuivant y est pour beaucoup. En effet, cette mesure a vraisemblablement entraîné une multiplication des poursuivants d'armes, parfois recrutés parmi des gens indignes de cet office selon leurs pairs, « de vielz menestrels qui ne poient plus corner » comme le dit le héraut Sicile3. Mais, ce qui a le plus fragilisé le corps des officiers d'armes au xve siècle est sans doute le passage de l'ost médiéval à une armée permanente soldée. À partir de 1445, en France, les compagnies d'ordonnances se substituent aux contingents de vassaux se ralliant à la bannière de leur seigneur. Le rôle militaire des officiers d'armes disparaîtra complètement après la guerre de Trente Ans, puis leur rôle héraldique disparaîtra en 1615, date de la création du juge d'armes. Paradoxalement, cette période de déclin décriée par les hérauts du xve siècle semble, à nos yeux, être l'apogée de l'office d'armes. En effet, il n'est qu'à prendre l'exemple de la constitution du collège héraldique français en 1406 ou encore celui des requêtes présentées aux princes présents au congrès d'Arras de 1435, pour comprendre que les hérauts représentaient un corps assez important et reconnu au xve siècle.

S'il y a déclin de l'office d'armes, celui-ci semble davantage se situer au xvie siècle. Ceci est sans doute dû à une conjonction de facteurs dont le principal semble être le passage du système féodal à l'État moderne qui transfère toutes les dignités au monarque et retire à la noblesse son caractère militaire. Ce mouvement s'amplifiera au xviie siècle et l'office d'armes perdra ses principales prérogatives. Leur rôle héraldique disparaîtra en 1615, date de la création du juge d'armes. En 1627, le collège héraldique perdit son indépendance et fut rattaché à la grande écurie royale après la suppression de la connétablie. Quelque temps plus tard, ce sont leurs fonctions militaires qui seront remises en cause : Louis XIII sera le dernier roi de France à s'entourer de hérauts pendant la guerre de Trente Ans. Enfin, leur rôle de maîtres de cérémonies leur sera retiré au profit de l'introducteur des ambassadeurs. Par la suite, l'office d'armes réduit, semble-t-il, à un simple élément de la pompe impériale et monarchique, subsistera en France jusqu'en 1830. Ainsi, des officiers d'armes participèrent à l'ouverture des États généraux de 1789, aux funérailles de Louis XVIII et au sacre de Charles X en 1825. On les mentionne une dernière fois, en France, à la tête du cortège du Te Deum célébrant la prise d'Alger le 11 juillet 1830.

À l'heure actuelle, certains pays disposent encore de hérauts d'armes, notamment l'Afrique du Sud, l'Angleterre où ils prirent part au couronnement d'Elizabeth en 19534, le Canada, l'Écosse (Lord Lyon), l'Espagne où ils participèrent à la proclamation de Juan Carlos en 19755 et l'Irlande. Aux Pays-Bas, des hérauts d'armes figurent seulement pendant la cérémonie d'inauguration du Roi. Ils étaient normalement des membres du Haut Conseil de Noblesse ; pendant la dernière inauguration, celle de la reine Beatrix en 1980, il s'agit de combattants de la Résistance.



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